ESCOL
Séminaire doctoral
Séminaire doctoral co-dirigé par Stéphane Bonnéry, Fabienne Maillard et Jean-Yves Rochex
(CIRCEFT-ESCOL, EA4384, ED31PTS, département des Sciences de l’éducation, Université Paris 8)
Orientations du séminaire doctoral :
Ce séminaire doctoral traite de la façon de penser les recherches sur l’éducation, principalement dans l’institution scolaire, mais aussi à un degré moindre dans les familles et d’autres institutions éducatives.
Il est basé sur la présentation d’enquêtes en cours ou terminées : leur problématique, leur construction théorique et méthodologique.
Il s’agit d’enquêtes conduites par les doctorants (qui les présenteront), de celles des professeurs, ou encore de celles réalisées par d’autres chercheurs dont les publications seront alors discutées. S’inscrivant principalement dans des orientations sociologiques, ces recherches mobilisent également d’autres disciplines contributives des Sciences de l’éducation.
Pour assister au séminaire, vous pouvez contacter Stéphane Bonnéry, responsable de l’axe Escol (stephane.bonnery@univ-paris8.fr).
Le séminaire doctoral Escol de l’année 2019-2020 aura lieu aux dates suivantes :
Séance n° 1 – Jeudi 15 novembre 2018 : « Cadrage macro (quantitatif et/ou qualitatif) d’enquêtes micro »
9h/12h30 et 13h30/18h, salle D143
Fabienne Maillard, Jean-Yves Rochex & Stéphane Bonnéry.
Comment procéder pour construire et interpréter des données significatives ? Quelles sources (quantitatives et qualitatives) utiliser pour cadrer une recherche ? Comment traiter les catégories institutionnelles ?
Pour cette première séance, nous commencerons par présenter le séminaire, le type d’échanges que nous souhaitons encourager. L’idée n’est pas de donner du travail « à côté » de la thèse, mais d’inciter à faire une présentation qui soit l’occasion de réflexivité sur un aspect de celle-ci et qui donne une échéance. Il faudrait que chaque doctorant présent puisse dire en quoi la question du jour interroge sa thèse, même a minima, ou pourquoi elle ne la concerne pas. Cette réflexion peut porter sur la présentation de corpus pour montrer comment vous articulez cadrage macro et enquête micro par exemple et/ou sur la façon de concevoir cela si vous êtes au début de la thèse. Nous espérons que ce sont les échanges suite à chaque présentation qui seront instructifs pour tous.
Pour la question traitée dans cette première séance, quasiment tous les étudiants sont susceptibles de se la poser dans leur thèse : en quoi les phénomènes observés dans des situations (dans des classes, des familles, ou ailleurs), dans des documents (manuels par ex.) vont être étudiés en regard de cadres plus généraux : politiques éducatives, quantification de ces phénomènes avant d’aller voir qualitativement sur un terrain, etc.
Séance n° 2 – Jeudi 13 décembre 2018 : « Savoirs et compétences »
9h/12h30 et 13h30/18h, salle D143
Fabienne Maillard & Stéphane Bonnéry
Dans les textes officiels et les modalités d’évaluation, et ce dès l’école maternelle, le terme de compétences tend à se substituer aux savoirs, la compétence étant supposée intégrer les savoirs. S’il s’agit bien pour la plupart des auteurs d’un changement de paradigme, les interprétations divergent. Alors que pour certains l’emprise des compétences signe la subordination de l’institution éducative aux attentes du marché du travail, pour d’autres le « modèle compétences » favorise la mise en cohérence des apprentissages au profit d’un agir efficace. Comment l’approche par compétences se traduit-elle dans les enseignements et les modes d’évaluation ? Que désignent concrètement ces « compétences » inscrites dans des registres divers et dont le nombre s’accroît ? De quelle « efficacité » est-il question ?
Séance n° 3 – Jeudi 14 février 2019 : « Inégalités scolaires, dispositifs et politiques éducatives »
9h/12h30 et 13h30/18h, salle D143
Jean-Yves Rochex
Les statistiques produites par le Ministère de l’Éducation nationale ou par des organismes internationaux (OCDE, Commission européenne…) donnent à voir non seulement la persistance de fortes inégalités sociales de scolarisation et de « réussite » scolaire, mais aussi les évolutions parfois contradictoires et paradoxales de ces inégalités, sociales ou sexuées. La lutte contre ces inégalités est depuis plusieurs décennies un objectif de politiques éducatives génériques ou spécifiques, telles que la politique d’éducation prioritaire en France, politiques elles-mêmes objets d’inflexions et évolutions sensibles au-delà des appellations et réglementations, et d’appropriation diverses par les responsables et professionnels des établissements scolaires et des organismes avec lesquels ils collaborent. Comment comprendre et étudier ces évolutions et paradoxes pour mener et/ou contextualiser ses propres recherches ? Comment penser et étudier ces politiques et les dispositifs mis en œuvre, aux différents niveaux, national, intermédiaire et local, voire à partir de comparaisons internationales ?
Séance n° 4 – Jeudi 14 mars 2019 – « Textes officiels et curriculum formel »
9h/12h30 et 13h30/18h, salle D143
Fabienne Maillard
Les institutions éducatives sont régies par des textes officiels et elles en produisent, les uns et les autres se renouvelant régulièrement et pouvant même se contredire. Dans l’école et les formations professionnelles tout particulièrement, ces textes officiels définissent les curricula formels et les exigences attendues. Ils proviennent de plusieurs sources publiques, ont différents statuts et n’ont pas tous le même pouvoir d’imposition. Comment les appréhender et les intégrer dans une approche scientifique ?
Séance n° 5 – Jeudi 27 juin 2019 : « Articuler des disciplines en Sciences de l’éducation : sociologie et didactique »
9h/12h30 et 13h30/18h, salle D143:
Stéphane Bonnéry
Derrière les injonctions officielles à l’interdisciplinarité, la combinaison de différentes approches n’est pas toujours pertinente et lorsque c’est le cas, il est nécessaire de penser cette articulation. Dans la zone de préoccupation commune aux sociologues et aux didacticiens, plusieurs manières d’emprunter et de combiner existent.